GENESE

Domi investit la toile comme un espace solitaire de liberté. Le geste est un engagement total. Son impact sur le support devient le sujet même de sa démarche qui témoigne d'un passé sulfureux, parfois violent.
L'acte de peindre est un exutoire à une colère sourde et à l'incompréhension d'un monde qui l'enrage.
Il jette la peinture sur la toile, la scarifie, la griffe. Il efface, recouvre, superpose, avec une énergie à la limite de la performance.
Plus la toile se charge de matière, plus elle explose, oscillant entre chaos et poésie. Un engagement baudelairien.
Dans son atelier, les guitares, les livres et les tableaux anciens anarchisent les murs. Les pots de peinture dédicacent le sol. Créateur insatiable il peut peindre jour et nuit en écoutant en boucle les Sex Pistols